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St Florent 18400 pour une démocratie Ouverte

-Mon engagement en faveur de la Démocratie Ouverte

16 Mai 2014, 19:16pm

Publié par St Florent 18400

Mon engagement en faveur de la Démocratie Ouverte

 

Précision liminaire : Dans cet article je vais principalement utiliser le terme de Gouvernement pour désigner tous organisations et instances publiques, personnels des celles-ci élus ou employés : extra nationales, nationales et territoriales (régions, départements, intercommunalités et communes) ainsi que les organisations transverses. Voilà un seul mot 'Gouvernement' pour tout cela voire plus ! Dans bien des cas vous pouvez également remplacer Gouvernement par Société et Citoyens par Salariés, relation financière mise à part.

Voici donc mon humble contribution.

 

Nous assistons à une crise de confiance majeure de nos concitoyens face aux institutions et aux 'politiques' qui nous dirigent. Ici dans nos territoires comme ailleurs, les citoyens se sentent exclus des mécanismes de réflexions qui les concernent et les décisions qui en découlent. Le cynisme est à la hausse.

Depuis l’avènement du web, de son évolution en un web 2.0 intecartif et encore plus depuis celle de la mobilité offerte par la multiplication des téléphones intelligents, tablettes et surtout des contenus produits par leurs utilisateurs (Blogs, Réseaux Sociaux, Vidéos, Mails), les gouvernements cherchent à s’adapter et à participer à une conversation de laquelle ils sont de plus en plus exclus.

Pour cela la collaboration et transparence sont nécessaires. C'est une règle démocratique institué dans plus de 50 pays, notamment en France. Elle est déjà au cœur de la loi de 1978, qui instaure la "liberté d'accès aux documents administratifs", et c'est cette loi dont la révision en 2005 encadre désormais aussi la mise à disposition des données publiques à des fins de réutilisation.

Cet effort national engagé depuis quelques temps est pratiquement inexistant voire nul au niveau local, et pourtant si facile à mettre oeuvre.

Comme toute organisation aujourd'hui, un acteur public utilise informatique pour préparer toutes ces décisions, produire tous les services, évaluer toutes ses actions et l'informatique traite toutes ces données. Il s'agit des données par défaut publiques qui de plus sont générées par les impôts locaux que nous payons.

Cette matière première qu'est l'information sous sa forme numérique peut aussi bénéficier à d'autres acteurs publics ainsi qu'à des entreprises innovantes, des associations, des chercheur,s des citoyens.

Un réajustement du rôle et des façons de faire de nos gouvernements est aujourd’hui incontournable.

Comme citoyen je réfléchis à l’avenir de nos gouvernements ; au type de société que l'on voudrait léger à nos enfants et mes petits-enfants. Je suis de ceux qui croient que le futur des gouvernements passe par une vision du numérique génératrice d’un profond changement de culture.

Passer du SDON au ODSN ...: passer d’une culture du « Secret par Défaut, Ouvert par Nécessité » nous devons passer à celle de l’« Ouvert par Défaut, Secret par Nécessité ».

Puisque c’est de notre État, de nos collectivités dont il est question c’est à travers l’établissement d’un nouveau dialogue que nous pourrons y parvenir.

Comme l’expérience le démontre, les solutions existent, mais elles ne sont plus seulement à l’intérieur des structures publiques et passent par une contribution beaucoup plus active des acteurs de la société civile et des citoyens. C’est cette conviction qui m’a motivé à supporter le collectif Démocratie Ouverte.

En fait, le gouvernement ouvert est un mouvement mondial pour amener les gouvernements à l’ère numérique en rendant accessibles par défaut les données publiques et en créant de nouvelles opportunités pour l’engagement des citoyens à travers l’usage des technologies web.

Un gouvernement ouvert s’appuie sur une simple équation : Transparence + Collaboration directe avec les citoyens = CONFIANCE, efficience, créativité et performance.

Pour moi, un gouvernement ouvert est une étape incontournable vers un gouvernement plus « intelligent ».

Pour y parvenir, les États et nos Collectivités doivent passer d’un statut de producteur de services à celui de diffuseur et de récepteur d’information vers et en provenance de la population qu’ils desservent.

Grâce aux outils numériques, ils peuvent se transformer facilement voire même sans surcoût financier et devenir progressivement des plates-formes de collaboration qui, à travers un accès étendu aux données qu’elles diffusent, se mettent en contact direct, se connecter sur l’intelligence collective.

Ces grands principes de démocratie ouverte s’appuient aussi sur une réalité économique incontournable. Nous n’avons simplement plus les moyens de continuer dans les façons de faire actuelles.

Dans un contexte où les finances publiques sont de plus en plus sollicitées pour les missions principales de l’État et alors que le gouvernement et la société civile s’interrogent sur les retombées réelles des milliards dépensés dans certains projets, un ré-alignement s’impose. En plus de tous les bénéfices, sociaux, culturels et démocratiques, je crois personnellement qu’un gouvernement offrant une plate-forme d'informations, 'échanges et de collaboration se traduira aussi par des économies récurrentes substantielles.

Depuis les dernières années, la plupart des observateurs reconnaissent que nos gouvernements ne se sont pas donné de véritable cible, de véritable vision d’avenir de la prestation de service public, encore moins de véritable stratégie pour prendre le virage du numérique. Les effets combinés de l’absence de leadership et d’une gouvernance avenante sont en partie responsables du retard que nos territoires accusent aujourd’hui.

Alors que la planète numérique s’éveille, alors que de plus en plus de leaders politiques de partout dans le monde intègrent et comprennent ses avantages sociopolitiques majeurs, alors que les pays se donnent des stratégies nationales qui leur permettent de profiter de tous ces bénéfices, ici dans nos territoires le numérique est abscent du discours de nos élus.

Un exemple qui m’a personnellement soufflé. Alors que la 'corruption' même s'il s'agit que de simples trafics d'influences - ne serait-ce que par des luttes partisanes aveugles - et les solutions pour y faire face ont rarement été aussi présentes du discours public, à peu près personne n’a fait mention de ce qui se vit de plus en plus universellement. La publication massive sur le web des dépenses publiques et de leurs justifications.

Rendre tous les citoyens garants de l’intégrité de ceux qui engagent les fonds publics par la publication de tableaux de bord interactifs. En plus de rendre la corruption plus compliquée, cette approche permet d’augmenter l’imputabilité et la performance des organisations par le partage des meilleures pratiques. Voilà quelques une des raisons qui m’ont motivé à faire les gestes qui ont conduit à la pose de mes briques dans le dispositif pour une Démocratie Ouverte.

Je suis personnellement convaincu de la pertinence et de la force des citoyens rassemblés dans une démarche collective structurée.

Je souhaite sincèrement que cette contribution fera avancer notre Démocratie.